Les Chansons de Mr Eddy : Album de bande dessinée
« Quand je vois le travail que les dessinateurs ont fait sur ce bouquin… Ils ont tiré des chansons de vrais courts récits avec des dimensions ou des chutes supplémentaires que je n'avais pas prévues mais qui enrichissent encore le truc. » - Eddy Mitchell-
7 colts pour Schmoll
Eddy Mitchell et la bande dessinée : une association qui sonne comme une évidence. « Le pendant de son amour pour le cinéma, c'est sa passion pour la bande dessinée. C'est pourquoi il fut enthousiaste à l'idée de voir porter certaines de ses chansons en bande dessinée par des auteurs contemporains. On y trouve un reflet de son répertoire : humour, mélancolie, aventure et grands mythes. » Tout a commencé en France avec la revue Coq Hardi. « “Je dévorais ça quand j'étais tout môme.” Il se souvient d'abord de Drago, une série américaine de Bume Hogart, qui sortait en couverture de Coq Hardi. Plus tard, il l’a retrouvé quelque peu dans La Marque jaune, Olrik un type à chapeau, grosses lunettes noires et manteau au col relevé serré. »
2- Entre BD française et américaine
« Il aimait beaucoup Alerte à la Terre et, dans Tintin, la guerre des mondes de H. G. Wells adaptée par Jacobs… et des westerns. “Je voulais vraiment dessiner à l'époque… et puis la musique a pris le dessus” conclut-il. » Il a découvert les revues belges : Tintin et Spirou. « Son préféré était Le Journal de Spirou, La Mauvaise Tête par exemple, et puis aussi Gil Jourdan de Maurice Tillieux, un type qui aurait dû faire des dialogues pour le cinéma. » Les « pockets » des années cinquante : “J’en ai dévoré un paquet”. « Il raffolait d'un dessinateur italien De Vita auteur de Pecos Bill, Pour l’honneur et Kid Oklahoma, histoires dont il rêvait à n'en plus finir. »
3- BD, westerns : le collectionneur
Dans les années 1960, il devient pote avec Jijé. « “C'était un bonhomme formidable et très marrant, un pote qui m'a offert des planches que je conserve précieusement, qui a failli illustrer un de mes albums mais ça ne s'est pas fait, faute de temps.” Puis, ce fut Giraud pour une pochette d'album en 1966/67 [1] , Blanc-Dumont un dessin pour un coffret, avec une belle Cadillac. » Il est ainsi devenu aussi un grand collectionneur. « Il possède des éditions originales, premier album d'Alix dont il est très fier, des Tintin très rares, tous les Spirou, presque tout Jijé, des « vrais » Buck Danny, “des trucs comme ça…” »
Réaliser, collectionner… « Plus que par le dessin, Eddy est tenté par l'écriture de scénarios. Il en a écrit un pour long métrage mais il est toujours dans ses cartons. Il collectionne toujours un peu, surtout des albums mais ça tient du coup de cœur, rien à voir avec un placement. »
4- De Blake et Mortimer à la chanson
« Dans sa carrière, on trouve plusieurs références à la BD en particulier pour la « marque jaune » de Blake et Mortimer pour une tournée, reprise sur la pochette de l'album Live 2000. Comme personnages, il préfère les méchants comme Olrik ou Septimus mais va peu fouiner dans les librairies ; il laisse ce soin à son ami Gérard Jourd'hui lui rapporte parfois quelque pépite. »
Eddy et le western.« “Quand j'étais môme, le western était roi, dans la BD comme au cinoche” dit-il. Le western, c'est le héros éternel, c'est un univers en soi ; et de citer Blueberry comme un des meilleurs exemples. “Le western aujourd'hui, ce n'est plus la même chose, Mel Gibson en cow-boy, ce n'est pas crédible, John Wayne c'était autre chose.” »
41- Toujours la BD. « Toujours passionné par la BD, “même si je me suis calmé” avoue-t-il. Aujourd'hui, il trouve qu'il y a plus de bons dessinateurs que de bons scénaristes. Par contre, il aime bien les BD à contexte historique comme Giacomo C [2] qui inclut une recherche historique sur les décors, sur les costumes, les lieux… [3] Récemment, il a beaucoup apprécié Le Prince de la nuit, une histoire de vampires qui renouvelle bien le genre. » [4]
42- Et les chansons ?. « “J'aime bien qu'une chanson soit déjà une petite histoire, avec une chute.” Il aime bien raconter, sauf bien sûr qu'avec la chanson, la chute on la connaît forcément dès la seconde écoute. L'important, c'est de distraire les gens et de les faire rêver. »
1. C’est pas ta journée par Benoît Springer - 2. Lèche-bottes blues par Simon Loche - 3. J’aime les interdits par Eric Hérenguel - 4. Happy birthday Rock’n’roll par Olivier Vatine
5. Pas de boogie-woogie par Maëster - 6. Vieille Canaille par Félix Meynet - 7.Au bar du Lutétia par Frank Le Gall - 8. Couleur menthe à l’eau par Dany - 9. Dans la peau d’une autre par Alberto Varanda - 10.Y’a danger ! par Griffo - 11. Un portrait de Norman Rockwell par Mathieu Lauffray - 12. Rio Grande par Philippe Buchet
13. Le Cimetière des éléphants par Nicolas Keramidas - 14. Décrocher les étoiles par André Teymans - 15. Nashville ou Belleville par Jean-Claude Mézières - 16. La Dernière Séance par Christian Rossi - 17. Le monde est trop petit par Adrien Floch - 18. Sur la route ’66 par Michel Blanc-Dumont
Alors mon salaud.... ça vient ce dessin !
Eddy Mitchell et Jean Giraud
Cinq ans après la création de Blueberry, Jean Giraud -Moebius pour la BD- reçoit la commande d’illustrer un 33 tours d’Eddy Mitchell, bien connu pour apprécier la bande dessinée. Le chanteur n’a jamais caché son admiration envers Jean Giraud (et d’autres). Et il y restera fidèle, notamment en signant la préface du « portfolio Blueberry » édité par Stardom, en 1994, et en demandant à Moebius la couverture du collectif « Mr Eddy » (éditions Soleil, 2003). Pour « 7 colts pour Schmoll » (Barclay, 1968), Giraud ne fait pas dans la demi-mesure : une couverture, une BD de deux planches couleur (à savourer ci dessous et dans « Le Tireur solitaire GIR œuvres tome 2 », ouvrage publié aux Humanoïdes associés, en mai 1983), et sept dessins représentant Eddy-Schmoll et les musiciens en dos de couverture ! Dans cette BD clin d’œil à Blueberry mais sans lui, Eddy est l’acteur (comique) principal bien sûr, mais on y voit aussi Johnny Halliday en guest-star.
Bibliographie
« Quand je vois le travail que les dessinateurs ont fait sur ce bouquin… Ils ont tiré des chansons de vrais courts récits avec des dimensions ou des chutes supplémentaires que je n'avais pas prévues mais qui enrichissent encore le truc. » - Eddy Mitchell-
7 colts pour Schmoll
1- Introduction - Les textes des chansons choisies dans l'album
Eddy Mitchell et la bande dessinée : une association qui sonne comme une évidence. « Le pendant de son amour pour le cinéma, c'est sa passion pour la bande dessinée. C'est pourquoi il fut enthousiaste à l'idée de voir porter certaines de ses chansons en bande dessinée par des auteurs contemporains. On y trouve un reflet de son répertoire : humour, mélancolie, aventure et grands mythes. » Tout a commencé en France avec la revue Coq Hardi. « “Je dévorais ça quand j'étais tout môme.” Il se souvient d'abord de Drago, une série américaine de Bume Hogart, qui sortait en couverture de Coq Hardi. Plus tard, il l’a retrouvé quelque peu dans La Marque jaune, Olrik un type à chapeau, grosses lunettes noires et manteau au col relevé serré. »
2- Entre BD française et américaine
« Il aimait beaucoup Alerte à la Terre et, dans Tintin, la guerre des mondes de H. G. Wells adaptée par Jacobs… et des westerns. “Je voulais vraiment dessiner à l'époque… et puis la musique a pris le dessus” conclut-il. » Il a découvert les revues belges : Tintin et Spirou. « Son préféré était Le Journal de Spirou, La Mauvaise Tête par exemple, et puis aussi Gil Jourdan de Maurice Tillieux, un type qui aurait dû faire des dialogues pour le cinéma. » Les « pockets » des années cinquante : “J’en ai dévoré un paquet”. « Il raffolait d'un dessinateur italien De Vita auteur de Pecos Bill, Pour l’honneur et Kid Oklahoma, histoires dont il rêvait à n'en plus finir. »
3- BD, westerns : le collectionneur
Dans les années 1960, il devient pote avec Jijé. « “C'était un bonhomme formidable et très marrant, un pote qui m'a offert des planches que je conserve précieusement, qui a failli illustrer un de mes albums mais ça ne s'est pas fait, faute de temps.” Puis, ce fut Giraud pour une pochette d'album en 1966/67 [1] , Blanc-Dumont un dessin pour un coffret, avec une belle Cadillac. » Il est ainsi devenu aussi un grand collectionneur. « Il possède des éditions originales, premier album d'Alix dont il est très fier, des Tintin très rares, tous les Spirou, presque tout Jijé, des « vrais » Buck Danny, “des trucs comme ça…” »
Réaliser, collectionner… « Plus que par le dessin, Eddy est tenté par l'écriture de scénarios. Il en a écrit un pour long métrage mais il est toujours dans ses cartons. Il collectionne toujours un peu, surtout des albums mais ça tient du coup de cœur, rien à voir avec un placement. »
4- De Blake et Mortimer à la chanson
« Dans sa carrière, on trouve plusieurs références à la BD en particulier pour la « marque jaune » de Blake et Mortimer pour une tournée, reprise sur la pochette de l'album Live 2000. Comme personnages, il préfère les méchants comme Olrik ou Septimus mais va peu fouiner dans les librairies ; il laisse ce soin à son ami Gérard Jourd'hui lui rapporte parfois quelque pépite. »
Eddy et le western.« “Quand j'étais môme, le western était roi, dans la BD comme au cinoche” dit-il. Le western, c'est le héros éternel, c'est un univers en soi ; et de citer Blueberry comme un des meilleurs exemples. “Le western aujourd'hui, ce n'est plus la même chose, Mel Gibson en cow-boy, ce n'est pas crédible, John Wayne c'était autre chose.” »
41- Toujours la BD. « Toujours passionné par la BD, “même si je me suis calmé” avoue-t-il. Aujourd'hui, il trouve qu'il y a plus de bons dessinateurs que de bons scénaristes. Par contre, il aime bien les BD à contexte historique comme Giacomo C [2] qui inclut une recherche historique sur les décors, sur les costumes, les lieux… [3] Récemment, il a beaucoup apprécié Le Prince de la nuit, une histoire de vampires qui renouvelle bien le genre. » [4]
42- Et les chansons ?. « “J'aime bien qu'une chanson soit déjà une petite histoire, avec une chute.” Il aime bien raconter, sauf bien sûr qu'avec la chanson, la chute on la connaît forcément dès la seconde écoute. L'important, c'est de distraire les gens et de les faire rêver. »
BD sur "La fille menthe à l'eau" |
Infos complémentaires
Chansons et illustrateurs1. C’est pas ta journée par Benoît Springer - 2. Lèche-bottes blues par Simon Loche - 3. J’aime les interdits par Eric Hérenguel - 4. Happy birthday Rock’n’roll par Olivier Vatine
5. Pas de boogie-woogie par Maëster - 6. Vieille Canaille par Félix Meynet - 7.Au bar du Lutétia par Frank Le Gall - 8. Couleur menthe à l’eau par Dany - 9. Dans la peau d’une autre par Alberto Varanda - 10.Y’a danger ! par Griffo - 11. Un portrait de Norman Rockwell par Mathieu Lauffray - 12. Rio Grande par Philippe Buchet
13. Le Cimetière des éléphants par Nicolas Keramidas - 14. Décrocher les étoiles par André Teymans - 15. Nashville ou Belleville par Jean-Claude Mézières - 16. La Dernière Séance par Christian Rossi - 17. Le monde est trop petit par Adrien Floch - 18. Sur la route ’66 par Michel Blanc-Dumont
Alors mon salaud.... ça vient ce dessin !
Eddy Mitchell et Jean Giraud
Cinq ans après la création de Blueberry, Jean Giraud -Moebius pour la BD- reçoit la commande d’illustrer un 33 tours d’Eddy Mitchell, bien connu pour apprécier la bande dessinée. Le chanteur n’a jamais caché son admiration envers Jean Giraud (et d’autres). Et il y restera fidèle, notamment en signant la préface du « portfolio Blueberry » édité par Stardom, en 1994, et en demandant à Moebius la couverture du collectif « Mr Eddy » (éditions Soleil, 2003). Pour « 7 colts pour Schmoll » (Barclay, 1968), Giraud ne fait pas dans la demi-mesure : une couverture, une BD de deux planches couleur (à savourer ci dessous et dans « Le Tireur solitaire GIR œuvres tome 2 », ouvrage publié aux Humanoïdes associés, en mai 1983), et sept dessins représentant Eddy-Schmoll et les musiciens en dos de couverture ! Dans cette BD clin d’œil à Blueberry mais sans lui, Eddy est l’acteur (comique) principal bien sûr, mais on y voit aussi Johnny Halliday en guest-star.
Bibliographie
- Risque-tout, Claude Moine jeune rédacteur en chef de cette revue de BD
- P'tit Claude, "roman-autobiographique", éditions Arbre à came, 1994
- Les Chansons de M. Eddy, panorama de sa carrière
- M'sieur Eddy et moi, Alain Dugrand, éditions Arthème Fayard, 2005
- Les Chaussettes noires, 100% rock, Éditions P.A.C., 1970
- « M. Eddy, très en voix et en toute élégance », Le Monde, 2010
- Sept Colts pour Schmoll Voir l'album d’Eddy Mitchell
- Griffo et Dufaux, éditions Glénat
- « Les plans et les cadrages sont formidables, l'histoire est carrée »
- Yves Swolfs, éditions Glénat
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